Variations sur la famille

Résultat de recherche d'images pour "livre parmi les dix milliers de choses"Parmi les dix milliers de choses, Julia Pierpont, éditions Stock, 21.50 euros

Une famille New-yorkaise comme il y en a tant : Jack, le père, artiste reconnu et incorrigible séducteur ; Deborah, dite Deb, la mère, ancienne ballerine reconvertie en professeur de danse ; Simon, ado typique, savant mélange de révolte et de nonchalance, et enfin Kay, pré-ado à l’esprit vif en proie aux moqueries de ses camarades. Un paquet anonyme envoyé par la poste va faire voler en éclats le fragile équilibre familial : dans cette boîte, des e-mails aussi impudiques que ravageurs dévoilent la double vie de Jack. Adressé à Deb, le paquet tombe entre les mains des enfants, faisant d’eux les témoins involontaires de l’intimité crue de leur père et créant ainsi des dégâts irréversibles…

De ce canevas habile, Julia Pierpont tire un roman étonnamment construit, posant sur le monde un regard à la fois plein d’humanité et d’une ironie mordante. Elle slalome adroitement, évitant les écueils et poncifs du genre : chaque personnage se révèle riche de contradictions, portant son lot de secrets. Des réflexions d’une grande clairvoyance parsèment le récit, comme cette césure au milieu du roman, où l’auteur résume soudain l’avenir de ses personnages en quelques pages, comme on balaie un panorama du regard. Un roman drôle et subtil, d’une maturité surprenante (l’auteur n’a que 28 ans!). Une réussite.

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Se brûler les ailes et recommencer encore

Résultat de recherche d'images pour "histoire de la violence edouard louis"Histoire de la violence, Edouard Louis, éditions Seuil, 18 euros

On avait beaucoup aimé son premier roman, “En finir avec Eddy Bellegueule”; une nouvelle fois, Edouard Louis se met en scène et en danger dans ce deuxième texte, incandescent, cru, très proche (trop proche?) de la réalité. Un soir de Noël, l’auteur rentre chez lui après une soirée, somme toute assez sage, avec des amis. Place de la République, un jeune homme l’accoste et à force de discussion, le narrateur lui propose de monter dans son studio. S’ensuit une nuit tendre, faite de confidences et de gestes d’amour, pendant laquelle Reda – car c’est son prénom- lui confie l’histoire de son enfance et celle de son père, émigré d’Algérie. A un moment donné de la nuit, les événements prennent un tour tragique et inattendu : à partir de la disparition suspecte d’un portable, Reda menace le narrateur d’un revolver, le viole, l’étrangle à demi puis s’enfuit.

 Edouard Louis s’empare de ce qui pourrait être un fait divers sordide et le transforme en fait littéraire, remodelé, ressassé, raconté par sa soeur, reformulé par les policiers, répété encore de plusieurs façons, comme à l’infini. Il dit vouloir comprendre l’histoire familiale de Reda, ce qui l’a amené à cette réaction extrême, et ainsi “esquisser une histoire de la violence” plus universelle. Le projet est enthousiasmant, paraît peut-être chimérique et fou, mais on est vite entraîné dans ce récit haletant qui alterne entre les faits bruts, le récit fait par la soeur et les réflexions de l’auteur. Mais un texte si fort sur un tel sujet n’est-il pas condamné à s’essouffler? Comme chez Chritine Angot, sans enlever aux qualités d’écriture, l’aspect “ressassé” du récit risque, à terme, de lasser le lecteur. Ne gardons que les fulgurances, comme le récit du départ de Reda, implorant le pardon du narrateur collé derrière la porte ; la force d’un regard qui n’est pas noir et blanc mais qui sait si bien décrire des émotions parfois contradictoires. Une telle intensité ne peut que nous toucher.

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Qui a peur de Sophie Stark?

Résultat de recherche d'images pour "livre sophie stark"Vie et mort de Sophie Stark, Anna North, éditions Autrement, 22 euros

Voilà un roman atypique qui sait surprendre et harponner son lecteur. A travers le prisme du regard de ses proches (sa petite amie, Alison; son frère, Robbie ; son futur mari, Jacob, et d’autres encore), c’est un portrait en creux de Sophie Stark qui se dessine devant nos yeux. Et c’est bien ce kaléidoscope qui est intéressant car le personnage de Sophie y apparaît dans toutes ses nuances et ses paradoxes : de la jeune fille timide, voire socialement inadaptée, on passe à la star du cinéma underground et enfin à l’artiste déterminée mais torturée.

Anna North explore la question de l’inspiration et de l’aspect vampirisant que peut revêtir le travail de l’artiste ; elle met également en exergue la figure de l’artiste lui-même, reflet de la société qu’il dénonce. Le personnage de Sophie laisse une empreinte forte sur les personnes qu’elle rencontre et son ascension semble sans limites, mais le revers de la médaille nous montre une personne qui n’a pas de consistance réelle et semble se nourrir des expériences intimes de ses semblables, une personne pleine de failles et de fragilité, qui ne parvient pas à créer un lien avec les autres hormis à travers son art.

Ainsi Sophie Stark est un personnage à la fois fascinant (comme peut l’être une oeuvre d’art) et répulsif par son manque flagrant d’empathie, qui nous hérisse parfois au cours du récit. Variations autour de la figure de l’artiste contemporain, “Vie et mort de Sophie Stark” se lit comme une enquête. Captivant.

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L’anti “feel-good book” qui nous bouleverse

Résultat de recherche d'images pour "camille mon envolee"Camille, mon envolée, Sophie Daull, éditions Philippe Rey, 16 euros

Ce livre n’est pas un livre facile, ce livre n’est pas un de ces “feel-good book” en vogue actuellement  et c’est justement pour ça qu’on l’aime. C’est un livre coup de poing, le cri de détresse d’une mère à qui la vie a arraché sa fille de 16 ans, mais c’est aussi le chant d’amour de cette femme pour sa fille, un chant célébrant la vie dans toute sa beauté, son absurdité, son ironie.

Sophie Daull commence à écrire dans les premiers jours qui suivent la mort de Camille, au terme de 4 jours d’une fièvre sidérante, juste avant Noël. Ecrire pour ne pas sombrer et pour ne pas oublier Camille et son regard “franc, droit, lumineux” . Elle évoque les moments quotidiens, les anicroches, les engueulades, les fous rires mais aussi la gestion au jour le jour de l’ “après” : l’organisation des funérailles, la distribution des objets, peluches, vêtements, ayant appartenu à l’adolescente.

Ce témoignage poignant nous émeut par son aspect universel, par la description si juste de la perte d’un être cher – Sophie Daull tente de décrire, avec des mots simples, l’innommable, l’inimaginable,  comme elle le dit : “nous n’avons pas de nom (…) il n’existe pas de mot pour désigner celui ou celle qui a perdu son enfant”. Son livre n’est pas seulement un très bel hommage, mais aussi un acte de résistance et de courage.

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Vous adorerez la détester…

La vie selon Florence Gordon par MortonLa vie selon Florence Gordon, Brian Morton, éditions Plon, 21,90 euros

Alors qu’elle entame la rédaction de ses mémoires, Florence, auteur féministe culte des années 70 un peu oubliée, voit son fils Daniel se réinstaller à New-York, flanqué de sa femme Jeanine et de leur fille Emily. Bientôt leurs préoccupations et problèmes relationnels semblent envahir l’espace de la vieille dame, menaçant sa sacro-sainte tranquillité…

On adore détester le personnage de Florence Gordon, mère et grand-mère indigne qui abhorre le métier choisi par son fils (policier), écorche le prénom de sa petite-fille et supporte mal l’admiration béate que lui porte sa belle-fille. L’aïeule acariâtre suscite malgré tout une certaine sympathie car elle suit ses désirs quitte à déplaire et conserve sa liberté d’action en toutes circonstances, renvoyant dans ses pénates l’ “ange du foyer” dont se méfiait déjà Virginia Woolf. Florence est le personnage principal haut en couleur d’une galerie de portraits remarquablement décrits : Daniel, policier ayant étouffé dans l’oeuf des velléités d’artiste,  Jeanine, quadragénaire en proie au doute sur son couple et enfin Emily, la petite-fille frondeuse et pleine d’énergie qui va oser se mesurer à Florence et, peut-être, fendre son armure.

Brian Gordon nous régale avec ce roman d’apparence léger qui soulève des réflexions souvent justes sur la famille, les relations entre les êtres et aborde sans y toucher des thèmes auxquels on ne s’attend pas, entre autres le féminisme et la question de la réalisation de soi, l’égoïsme appliqué aux femmes apparaissant toujours un peu monstrueux – comme l’illustre le personnage de Florence. Un roman réjouissant et intelligent ; attention : vous ne pourrez pas le lâcher!

 

 

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Les bonnes feuilles de l’automne

Résultat de recherche d'images pour "livre les gens dans l'enveloppe"Les gens dans l’enveloppe, Isabelle Monnin, éditions JC Lattès, 22 euros

Voilà un drôle de roman, fruit d’une démarche artistique singulière qui en fait un concept à part entière. En 2012, l’auteur achète à un brocanteur sur Internet une enveloppe contenant les photos d’une famille dans les années 70. Elle va écrire le roman de ces “gens dans l’enveloppe”, imaginer, à partir des photos, leur quotidien, leurs espoirs et leurs failles intimes. Le roman se découpe en deux parties : une première partie “romancée”, au milieu le cahier-photo des personnages, puis vient la seconde partie, l’enquête menée par l’auteur pour tenter de retrouver les membres de cette famille.

Cette construction particulière fait du roman une sorte d’OVNI littéraire qui nous intrigue et nous touche : les “gens dans l’enveloppe”, c’est un peu nous, c’est la France des années 70 qu’on a connue, du papier-peint psychédélique au pull rayé qui gratte. La force du roman réside dans ses personnages, figures de la classe moyenne de l’époque, qui nous émeuvent parce qu’ils nous ressemblent, mais aussi dans l’enquête, qui révèle de troublantes coïncidences entre fiction et réalité. Un roman attachant qui décrit le mystère que recèle chaque vie et que l’on a parfois du mal à percevoir. Une découverte.

Résultat de recherche d'images pour "livre juste avant l'oubli" Juste avant l’oubli, Alice Zeniter, Flammarion, 19 euros

Le fantôme d’Agatha Christie hante l’atmosphère de ce dernier roman d’Alice Zeniter. Une poignée de passionnés universitaires se réunissent sur l’île de Mirhalay, au large de l’écosse, pour rendre hommage au grand écrivain Galwin Donnell, qui s’y donna la mort en se jetant d’une falaise. Cette fois-ci, c’est la jeune thésarde Emilie qui organise le colloque rituel. Son compagnon Franck, modeste infirmier sans prétention, doit la rejoindre et compte bien lui proposer un avenir amoureux tout tracé. Mais sur l’île, rien ne se passe comme prévu…

A travers ce regroupement de spécialistes autour de la figure de l’écrivain maudit Galwin Donnell, sorte de mélange entre Ernest Hemingway, Peter May et Romain Gary, Alice Zeniter nous offre la peinture ironique d’une communauté d’intellectuels ergotant sur des points de détail pour notre plus grand bonheur. Mais c’est aussi le roman de la fin d’un couple et le portrait en creux de l’héroïne dans le regard amoureux de Franck, ainsi qu’un roman policier – car Galwin Donnell s’est-il vraiment jeté du haut de la falaise?

Servi par une écriture fluide et résolument contemporaine, “Juste avant l’oubli” est une des bonnes surprises ce cette rentrée littéraire.

 

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D’après un numéro de funambule…

Résultat de recherche d'images pour "livre delphine de vigan d'apres une histoire vraie"D’après une histoire vraie, Delphine de Vigan, éditions JC Lattès, 20 euros

Sidération, c’est l’état dans lequel nous laisse le livre de Delphine de Vigan, l’état dans lequel se trouve son personnage à la fin du récit de cette relation d’emprise remarquablement décrite et comme disséquée au scalpel par la romancière/narratrice. “D’après une histoire vraie” met en scène l’auteur au moment où son lecteur fidèle l’avait laissé, c’est-à-dire en 2011, lors de la parution de son best-seller “Rien ne s’oppose à la nuit” : empreinte de lassitude, vidée par la promotion et le succès inattendu de ce livre très personnel, solitaire depuis le départ de ses jumeaux à l’université, l’auteur semble dans un état de fragilité inhabituel et se voit dans l’impossibilité d’écrire.

C’est dans ce contexte qu’apparaît le personnage de L., jeune femme rencontrée lors d’une soirée et qui va peu à peu s’immiscer dans sa vie jusqu’à devenir son interlocutrice privilégiée, lui prodiguant conseils et parfois semonces sur son écriture et l’avancée de son prochain livre. Cette relation amicale intime dérive insensiblement vers autre chose, qu’on ne saurait nommer et qui envahit insidieusement le récit, divisé en trois parties comme les trois phases de la relation (séduction, dépression, trahison).

Delphine de Vigan joue ici une partition très subtile, entre manipulation de ses personnages et de ses lecteurs : qui abuse qui ? L. a-t-elle vraiment existé, ou n’est-elle que la “petite voix” de l’inspiration qui souffle à l’auteur ce qu’elle doit écrire ? Avec ce roman à l’allure de thriller, l’auteur joue avec nos peurs et nos obsessions contemporaines avec brio ; on assiste au déroulement du récit en retenant son souffle, comme devant un numéro de funambule, car c’est bien elle-même que l’auteur met en danger. Bravo!

 

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L’enchanteur du quotidien

Résultat de recherche d'images pour "livre l'intensité secrète de la vie quotidienne"L’intensité secrète de la vie quotidienne, William Nicholson, Livre de poche, 8,10 euros

Tout le sel de ce roman est dans son titre! Si vous cherchez de l’action ou du suspense à tout crin, passez votre chemin, vous risquez de décrocher. Mais si vous aspirez à rencontrer des personnages qui vous ressemblent comme deux gouttes d’eau, à sonder les atermoiements de leurs âmes et à assister à la comédie sociale d’un petit village du Sussex pendant 8 jours, ce livre est fait pour vous.

William Nicholson nous avait déjà enchanté avec son livre “Quand vient le temps d’aimer”. Un seul bémol: les personnages étant plus nombreux, il est parfois plus difficile de s’y retrouver. Le personnage central est Laura, la quarantaine, archiviste, mariée à Henry avec qui elle a deux enfants et une existence assez paisible. Mais voilà que ressurgit Nick, son amour de jeunesse, bousculant son quotidien et ravivant certaines blessures anciennes. Autour de Laura gravitent une douzaine de personnages, dont Liz, mère célibataire, Alan, professeur et aspirant écrivain, le pasteur de la paroisse dont la foi s’est étiolée, un agriculteur au bout du rouleau face aux néo-ruraux envahissant le village, une vieille dame qui ne vit que pour son chien…La grande force du roman n’est pas ce qui s’y passe, mais bien la façon dont l’auteur sait être au plus près de ses personnages, de leurs sensations et réflexions intimes. Ainsi William Nicholson saisit la vie quotidienne dans son essence même, entre factures à payer et autres tuiles habituelles du quotidien, et les pensées secrètes tournoyant dans chaque cerveau solitaire.

Un roman dans lequel le quotidien prend toute son intensité, à la façon de certaines séries télé (Twin Peaks notamment), grâce au regard bienveillant de l’auteur. Un livre humain avant tout, dont on sort plus indulgent envers les petits travers de nos semblables…Chapeau, Mr.Nicholson!

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Vacances explosives en perspective

Résultat de recherche d'images pour "livre les vacanciers emma straub"Les vacanciers, Emma Straub, éditions Presses de la cité, 21 euros

Voici un premier roman pétillant et mordant, plus proche de la comédie sociale que de calmes vacances au long cours. Franny, quinquagénaire tonique, a organisé des vacances à Majorque pour fêter ses 35 ans de mariage avec son mari, Jim, ainsi que le diplôme de fin d’année de sa fille, Sylvia. Elle veut réunir sa famille (Sylvia, son frère Bobby et sa compagne, Carmen) et un couple d’amis homosexuels, Charles et Lawrence. Mais à la veille du départ, elle apprend que Jim a eu une relation extraconjugale avec une stagiaire… Qu’à cela ne tienne! La volontaire Franny maintient son programme de vacances contre vents et marées (et crise conjugale…) alors que les événements prennent une tournure inattendue…

A partir de ce canevas simple, Emma Straub trempe sa plume dans l’acide pour dépeindre ce groupe qui semble se déliter sous nos yeux : Sylvia ne pense qu’à perdre sa virginité avant l’entrée à la fac, Bobby n’assume pas son choix de couple et cache de périlleux secrets, Jim et Franny tâchent de sauver ce qu’il reste de leur couple, tandis que Charles et Lawrence attendent la réponse pour une éventuelle adoption qu’ils ont tenue cachée. Dissimulation, faux-semblants et sentiments exacerbés par ce huis-clos “paradisiaque”, telle est la recette concoctée par Emma Straub pour réjouir nos propres vacances et nous tendre un miroir… on l’espère déformant!

Laissez vous tenter par ce roman ironique et léger, une lecture de vacances oui, mais de qualité.

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Pour frissonner sous le soleil

Résultat de recherche d'images pour "la fille du train"La fille du train, Paula Hawkins, éditions Sonatine, 21 euros

Ce livre a quelque chose d’entêtant, de récurrent, qui nous prend peu à peu dans ses filets, à la manière de son élément central, ce train de banlieue qu’emprunte chaque jour Rachel, à 8h04 le matin et 17h56 l’après-midi. Chaque jour, assise au même endroit mais pas toujours dans les mêmes dispositions, elle observe une jolie maison en contrebas et le couple qui l’habite, inventant leur quotidien, échafaudant des scénarios… jusqu’au jour où elle aperçoit un autre homme à la fenêtre. Le couple qu’elle imaginait parfait se fissure alors, d’autant plus que dans les jours qui suivent, les journaux annoncent la mystérieuse disparition de la jeune femme.

A partir d’un personnage ordinaire (cette “fille du train” un brin voyeuse qui s’invente des histoires, cela pourrait être nous), Paula Hawkins construit une intrigue redoutable, cocktail détonant mêlant amours déçues, désir d’enfant, recherche d’une certaine norme ou d’un idéal inaccessible. Ce livre est déjà un classique du thriller : à la manière des policiers d’Agatha Christie, il interroge notre propre recherche de la norme et du bonheur standardisé, en mettant en scène une héroïne un peu déchue, un peu paumée, qui nous entraîne dans le brouillard de ses propres sensations jusqu’à un dénouement imprévisible.

Un coup de maître.

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