Soleil Amer, Lilia Hassaine, éditions Gallimard, 16.90 euros
Fin 1950, en Algérie. Saïd, le mari de Naja, a été recruté pour partir travailler en France, la laissant seule au pays avec leurs trois filles. Au bout de 5 ans, devenu ouvrier spécialisé dans l’automobile, il parvient à rassembler sa famille en région parisienne. Mais Naja tombe rapidement enceinte à nouveau et craint de ne pas pouvoir garder l’enfant…
Grâce au frère de Saïd, Kader, et à sa belle-soeur française Eve, la famille s’installe dans un appartement neuf en HLM ; ces quartiers sont alors synonymes d’un grand brassage social avec l’utopie du vivre-ensemble. Dans les années 70 – 80, la mixité sociale s’amoindrit et les cités se dégradent peu à peu, laissant s’installer la pauvreté, puis la drogue et avec elle le VIH. Personne n’est à l’abri de ces fléaux et Naja s’inquiète pour ses enfants.
Un roman qui, d’une écriture ciselée, nous offre un texte âpre et poétique, d’une grande sensibilité pour décrire une réalité parfois sordide. Une pépite de la rentrée littéraire.