Normal People, Sally Rooney, éditions de l’Olivier, 22 euros
Marianne et Connell se rencontrent au lycée ; Connell est un lycéen très populaire alors que Marianne est la fille un peu solitaire, jamais vraiment à l’aise avec les autres. Ils forment un couple improbable mais s’attirent comme des aimants, même si Connell tient à être très discret sur leur relation. Ils ne sont pas du même milieu social, la mère de Connell, Lorraine, étant femme de ménage chez Marianne. Lorsqu’on les retrouve un an après au Trinity Collège, les choses semblent s’être inversées : Marianne s’épanouit parmi son groupe d’amis tandis que Connell ne trouve pas sa place.
Voilà un roman qui avance à pas feutrés, dévoilant peu à peu les états d’âme des personnages, parfois agaçants mais toujours touchants. Le manifeste d’une jeunesse un peu paumée, qui se regarde et s’ausculte sans relâche, une plongée dans cette parenthèse qu’est la vie estudiantine et ses atermoiements sentimentaux, entre le moi intime et le moi social. Le roman d’une génération perdue.