La mère morte, Blandine de Caunes, éditions stock, 20 euros
Le récit s’ouvre sur la perte d’autonomie de Benoîte Groult, célèbre mère de l’auteur, écrivaine et féministe, à qui on diagnostique la maladie d’Alzheimer. Blandine de Caunes nous confie la déchéance progressive de sa mère, chez qui la maladie s’aggrave inexorablement. Blandine et sa soeur Lison n’ont pas oublié la promesse faite à leur mère de mourir dans la dignité et donc de recourir à l’euthanasie quand il sera temps.
Soudain, au milieu du texte, une page noire vient voiler le récit : Violette, la fille unique de Blandine, se tue dans un accident de la route. La voiture de la jeune femme de 36 ans, épanouie en amour et dans son travail de naturopathe et médium, maman d’une fillette de 9 ans, vient heurter de plein fouet un véhicule roulant à contresens sur l’autoroute. C’est une déflagration pour l’auteur et sa famille, une réalité insupportable : sa mère de 96 ans est toujours vivante mais plus tout à fait là, alors que sa fille est morte beaucoup trop tôt.
C’est alors que le titre du livre prend tout son sens car Blandine de Caunes n’épargne pas son lecteur et nous offre avec une grande franchise une chronique lumineuse des relations mère/fille parfois houleuses mais baignée d’un amour inconditionnel.