Quand vient le temps d’aimer, William Nicholson, éditions de Fallois, 22 euros
En ce mois de décembre 2008, plusieurs habitants du petit village d’Edenfield (Angleterre) semblent succomber à un étrange philtre d’amour : Belinda, quinquagénaire qui envisage de tromper son mari, découvre l’infidélité de celui-ci ; sa fille Chloé, elle, veut aider son amie Alice à séduire le jeune Jack, mais c’est Chloé qui enflamme le coeur de celui-ci, alors qu’elle lui préfère un homme plus mûr. Ajoutons à ces personnages la figure d’un jeune artiste en vogue, celle d’un vieil artiste oublié et malheureux, ainsi qu’un plombier violoniste et nous obtenons la recette d’un roman parfaitement anglais.
Amours déçues, trahisons, retrouvailles, c’est donc au jeu du chat et de la souris que s’adonnent ces personnages, pour notre plus grand bonheur. En effet, William Nicholson sait mêler situations équivoques et interrogations existentielles, manier l’ironie comme décrire les tourments intérieurs de ses personnages, qui se découvrent devant nous au fur et à mesure que l’intrigue progresse et se révèlent parfois à eux-mêmes. Un roman maîtrisé et jubilatoire qui, sur le thème ressassé de l’adultère, nous offre des réflexions nouvelles et rafraîchissantes à travers des personnages si justes qu’ils nous semblent humains. Un délice british, à consommer sans modération!