Pardonnable, impardonnable, Valérie Tong Cuong, éditions J.C Lattès, 19 euros
“Pardonnable, impardonnable”, c’est le jeu qu’avaient inventé le petit Milo et sa tante Marguerite et dans lequel s’exprimait toute leur complicité, puisqu’entre eux tout paraissait pardonnable. Jusqu’à ce jour d’été où, lors d’une promenade à vélo avec sa tante, Milo fait une mauvaise chute et se retrouve à l’hôpital, entre la vie et la mort…
Autour du destin de Milo s’articule celui de toute une famille qui se déchire pendant que le petit garçon lutte pour sa vie. Que faisait Milo sur cette route alors qu’il devait réviser sagement en compagnie de sa tante? Chacun se jauge, s’accuse, mais aucun des protagonistes n’est vraiment innocent. Céleste et Lino, les parents, Jeanne, la grand-mère, vont s’exprimer tour à tour comme à la barre d’un tribunal. Peu à peu les émotions se dévoilent, les conflits larvés resurgissent et l’harmonie familiale semble se craqueler définitivement…
Valérie Tong Cuong orchestre admirablement ce roman fait d’aveux, de secrets, de culpabilité ; elle parvient à nous rendre proche et pardonnable chacun de ses personnages et ménage des rebondissements qui nous tiennent en haleine. Un huis-clos dans lequel chacun se révèle, et qui pose avec pertinence la question du pardon. Passionnant!