Les liens du mariage, J.Courtney Sullivan, éditions rue Fromentin, 23 euros
Comme dans ses deux précédents romans, (“Les débutantes” et “Maine”, tous deux sortis en poche et chroniqués dans la rubrique livres de poche) J.Courtney Sullivan mêle les destins de plusieurs personnages et nous offre un roman choral qui évoque irrésistiblement un bon film.
Ici le fil qui relie les personnages est plus ténu et ce mystère participe à la saveur du roman, qui s’étend sur des décennies (entre 1947 et 2012). De Frances, publicitaire du diamant dans les années 50 et célibataire endurcie, à Kate, jeune femme contemporaine fuyant le mariage comme la peste -alors qu’elle organise celui de son meilleur ami gay-, c’est à une analyse détaillée de la vie de couple, du mariage et de ses évolutions que nous convie l’auteur.
Etrangement, c’est le sentiment de solitude profonde des êtres qui ressort de ce roman sur le mariage et nous rend ses personnages si proches et attachants. On a, bien entendu, plus ou moins d’affinités avec tel ou tel personnage, mais la plume alerte, à la fois ironique et tendre (et bourrée de référence) de l’auteur nous entraîne dans ce roman passionnant qu’on ne lâche plus.
A lire sur la serviette, malgré son poids!