Maine, J.Courtney Sullivan, Le Livre de poche, 8.30 euros (parait 3 mai 2014)
Après “les débutantes” qui fut un de nos coups de coeur de l’été dernier, nous avions hâte de lire à nouveau la prose de J.Courtney Sullivan… et nous n’avons pas été déçus! Dans “les débutantes”, nous suivions les itinéraires croisés de quatre étudiantes à la sortie de la fac. Ici, l’auteur signe une passionnante chronique familiale, celle des femmes de la famille Kelleher : Alice (la grand-mère), Kathleen (la fille), Maggie (la petite-fille) et Ann Marie (la belle-fille) prennent la parole tour à tour au fil des chapitres pour nous faire partager leur quotidien, leurs espoirs et leurs désillusions, leurs relations familiales si complexes et souvent conflictuelles.
Bientôt les quatre femmes vont se retrouver, un peu malgré elles, dans la maison familiale du Maine pour un été très particulier qui bouleversera leurs vies et sera probablement le dernier.
On retrouve dans ce deuxième roman ce qui nous avait enchanté dans le premier : la construction narrative (roman choral), le style littéraire sensible et juste et les thèmes chers à l’auteur (J.Courtney Sullivan se définit comme féministe) : vie de famille, maternité et émancipation féminine. L’auteur confirme son talent et nous livre ici son roman le plus abouti; un pavé de bonheur pour les beaux jours!
Seul petit bémol : quelques coquilles oubliées par l’éditeur nous font parfois grincer des dents, heureusement la qualité de l’oeuvre les fait oublier.