Long Island, Colm Toibin, éditions Grasset, 24 euros
Eilis coule des jours paisibles à Long Island, où elle s’est installée 20 ans auparavant avec son mari, Tony, et où ils élèvent leurs deux enfants, Larry et Rosella. Mais quand un homme vient lui annoncer que son mari l’a trompée, que sa femme attend un enfant de lui et qu’il le laissera sur le pas de sa porte à sa naissance, ne voulant pas élever un enfant qui n’est pas de lui, le monde s’effondre pour Eilis. Comprenant qu’une partie de sa belle-famille était au courant et a déjà établi un plan d’action, elle décide de partir en Irlande, chez sa mère qui va bientôt fêter ses 80 ans, et d’y rester pour un temps indéterminé.
Dans sa ville natale, elle retrouve sa meilleur amie d’alors, Nancy, qui l’invite au mariage de sa fille, et revoit également Jim Farrell, patron du bar du même nom, qui fut son amour de jeunesse et qu’elle quitta pour épouser Tony. Les souvenirs d’alors refluent, au temps où Jim Farrell et elle pensaient être des âmes soeurs. Mais les années ont passé et tous deux ont pris des engagements parallèles.
Sur un canevas classique, Colm Toibin élabore un grand roman Irlandais qui nous parle d’amour, de souvenirs et de regrets. Un roman superbe et profond, à la narration fluide, d’une grande maîtrise, qui nous enchante. Définitivement un grand roman de cette rentrée littéraire étrangère.