La vie infinie, Jennifer Richard, éditions Philippe Rey, 19 euros
Céline et Adrien forment un couple de quadragénaires épanouis. Lui, créateur de startups numériques, travaille à un programme qui offrirait un avenir dématérialisé visant l’immortalité. Elle est réalisatrice de documentaires et a abandonné ses idéaux de jeunesse pour un mode de vie capitaliste. Ils sont riches, passionnés par leurs carrières et ultra-connectés. Leur fille de 10 ans, Zoé, ne supporte pas le contact physique et n’a que des amis virtuels.
Quand Pierre, un ami de lycée, resurgit dans la vie de Céline, il ébranle ses certitudes par son mode de vie authentique et ses idées humanistes. Entre la vie infinie et la vie réelle, entre le créateur d’éternité et le défenseur du monde libre, Céline devra faire un choix.
Jennifer Richard met ses personnages face au dilemme de vivre la vie réelle “en présentiel” ou de se projeter dans une vie augmentée qui n’aurait pas de fin. Elle nous livre une réflexion philosophique brillante dans un roman fin et sensible qui incarne les grandes questions contemporaines ( maintien du lien social, fin de vie) face aux avancées technologiques. Une fable moderne et mélancolique, au ton parfois ironique, sur nos vies de plus en plus dématérialisées, avec l’option d’une vie “infinie” à l’horizon.