Wallace, Colin Niel, éditions le Rouergue, 21,80 euros
Mathurine, la quarantaine, mère célibataire d’un garçon de 9 ans, Wallace, est éducatrice pour l’aide sociale à l’enfance. Ils vivent en Guyane, aux portes de la forêt amazonienne, dans laquelle Mathurine aime s’aventurer pour se ressourcer au contact de la nature sauvage. Bouleversée par la mort de Méryane, une jeune fille placée en famille d’accueil, qui fait resurgir une disparition plus ancienne, Mathurine reçoit son père, Tiburce, qui lui confie avoir vécu une expérience étrange en forêt. Aurait-il aperçu le “Maskilili”, créature légendaire aux pieds inversés qui hante la jungle amazonienne?
Intriguée, Mathurine se perd en conjectures alors que son propre fils lui échappe et s’évade dans d’interminables parties de jeux vidéos sur sa console. Elle se laisse alors happer par sa fascination pour la forêt et ses zones d’ombres.
On plonge dans ce roman aussi magique qu’inquiétant. Colin Niel nous fait découvrir une nature luxuriante et onirique, où la frontière entre rêve et réalité s’estompe, et semble nous guider sur les chemins tortueux de la parentalité à travers les liens mère/fils et père/fille, représentés par Mathurine et Wallace ainsi que Tiburce et Méryane. Il nous offre un roman foisonnant, jamais manichéen et tout en nuances.