Celui qui a vu la forêt grandir, Lina Nordquist, éditions 10/18, 9,20 euros
1973. Le patriarche, Roar, vient de mourir en laissant deux veuves, sa femme Bricken et sa belle-fille, Kara, se mesurer dans la maison familiale appelée “la Paix”. Elles se supportent déjà depuis plus de vingt ans, entre aléas du quotidien et secrets de famille enfouis.
1897. La belle Unni quitte la Norvège avec son fils Roar et son compagnon Armod pour gagner la Suède où elle s’installe dans la province du Hälsingland, dans une maison abandonnée au coeur de la forêt, qu’ils vont peu à peu acheter et aménager. La nature y est belle mais cruelle et ils devront se battre pour survivre sur cette terre hostile.
Dans une langue âpre et un style pur et dépouillé, Lina Nordquist nous offre un conte nordique enchanté, peuplé d’animaux totems et de légendes, autant que l’histoire d’une famille qui s’implante au coeur d’une nature sauvage en bravant les éléments. Voici le roman fascinant d’Unni et de sa lignée, soumise aux élans de la passion, par-delà la morale.