Les voleurs d’innocence, Sarai Walker, éditions Gallmeister, collection Totem, 11,90 euros
Sylvia Wren est une vieille dame, artiste peintre célèbre vivant au Nouveau-Mexique avec sa compagne, Lola, qui gère sa carrière. Mais pendant que celle-ci est en voyage, elle reçoit le courrier d’une journaliste qui souhaite l’interviewer et semble tout connaître de son passé, lorsqu’elle ne s’appelait pas encore Sylvia Wren mais Iris Chapel.
C’est alors qu’Iris prend la parole et nous raconte l’histoire des six soeurs Chapel qui, dans les années 50, habitent un manoir victorien du Connecticut, rebaptisé le “gâteau de mariage”. Leur mère, Belinda, leur a donné des prénoms de fleurs, Aster, Rosalind, Calla, Daphné, Iris et Hazel. Belinda est une mère singulière, une mère “hantée”, qui a des prémonitions, des visions, et qui la plupart du temps vit recluse dans sa chambre, alors que son mari absent s’occupe de son entreprise d’armes à feu. Quand Aster, la fille aînée, annonce qu’elle veut se marier, Belinda a un terrible pressentiment…
Comme dans un conte macabre, une malédiction pèse sur les jeunes filles qui, sitôt mariées, meurent mystérieusement. Comment échapper à cette destinée funeste? Voici un roman envoûtant qui nous plonge dans une ambiance gothique et éthérée, un roman féministe qui, l’air de rien, pose la question de l’épanouissement féminin dans le mariage, un livre fascinant qui nous jette un sort et qu’on ne peut plus lâcher. Addictif!