Au nom du père, Ulf Kvensler, éditions de la Martinière, 22.50 euros
Isak est auxiliaire de vie et coule des jours paisibles avec sa compagne Madeleine au Smaland en Suède. A la suite de l’incendie dans lequel ont péri sa mère et sa petite soeur, lorsqu’il avait six ans, il n’a plus revu son père et a été élevé par ses grands-parents maternels. Ainsi, quand son père le recontacte et lui annonce qu’il est atteint d’un cancer et souhaite le revoir, Isak est assez mal disposé à son égard.
Il accepte finalement de le rejoindre sur l’île de Gotland avec Madeleine et fait la découverte de son univers d’artiste reconnu au train de vie fastueux. Mais ce séjour sur l’île prend bientôt une teinte malsaine lorsque la relation entre père et fils devient le théâtre d’une lutte pour le pouvoir où tous deux se mesurent d’homme à homme.
Ulf Kvensler, dont nous avions déjà aimé le premier polar, “Sarek”, nous plonge dans un roman noir puissant et envoûtant, une intrigue machiavélique servie par une écriture âpre qui nous entraîne aux confins du bien et du mal. Un coup de maître.