Apaiser nos tempêtes, Jean Hegland, éditions Libretto, 12,20 euros
Anna est étudiante en photographie à l’université de Washington, Cerise lycéenne d’un milieu modeste en Californie. Quand l’une et l’autre sont confrontées au choix de faire un enfant, elles prennent des directions diamétralement opposées. Quand on les retrouve quelques années plus tard, il s’avère que ce choix a été décisif, voire crucial, dans leurs trajectoires de vie.
Jean Hegland évoque d’une écriture toute en nuances les vicissitudes de leurs existences et, de peines en espoirs, décrit en détail les sentiments mêlés de ses personnages. Du hasard de leur rencontre naitra une relation singulière, faite de confiance, d’amitié, de sororité. L’auteur nous donne à lire ici une réflexion autour de la maternité sous toutes ses formes (“une thématique aussi traditionnellement genrée”, note-t-elle dans sa préface), évoquant autant la naissance que la perte possible de l’enfant et les aléas de l’éducation.
Un roman ample et superbe qui célèbre la puissance des femmes.